Les vins de l'Hérault
Le Domaine Rimbert


 

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Glossaire

C.A.V.E.

Jean-Marie RIMBERT
1 rue de l’aire, 34360 BERLOU, 04 67 89 73 98
1. blanc  le Rimberlou, 13°
AOC Coteaux du Languedoc
marsanne majoritaire. Élevé en fûts sur lie avec bâtonnage
2. rouge  les Travers de Marceau 2002,
12°, AOC Saint-Chinian
carignan, syrah, grenache, cinsault, mourvèdre
3. rouge  le Mas au Schiste 2001
AOC Saint-Chinian
carignan, syrah, grenache, cinsault. Élevé en fûts pour un tiers
4. rouge  Carignator 1er carignan, « noircisseur de dents »

Pas de vente à Paris.

Au bout de bien deux heures de route à partir d’Aniane, vers l’ouest, après avoir traversé des agglomérations tortueuses, exploré les pittoresques gorges de l’Orb et gravi une sinueuse et étroite route de petite montagne, on arrive à Berlou, l’un des 20 villages titulaires de l’appellation Saint-Chinian. Après les quelques itérations d’usage, nous finissons par dénicher les chais du domaine Rimbert. Pour la dégustation, Jean-Marie Rimbert nous emmène dans une ancienne grange à la pénombre reposante, qui offre un curieux spectacle avec de vieux outils de paysan accrochés aux murs et des cadres rouillés de vélos qui pendent des poutres maîtresses de la charpente du toit.

Jean-Marie RIMBERTIci viennent mourir les derniers contreforts du Massif Central, c’est pour ça qu’il y a des schistes ; après la rivière du Vernazobres, c’est la partie argilo-calcaire, donc c’est du calcaire. Deux terroirs très différents avec des vins assez différents. Nous sommes plus basés sur des tanins très soyeux et sur le fruit. Là-bas, on aura des tanins un peu plus marqués, un peu plus carrés, qui se voient sur les prix, la garde, une acidité plus importante. Nous, c’est des vins plus spontanés, beaucoup de finesse.
Ils vendent de la vigne ici, ils ont conservé le vignoble tel qu’il était il y a 50 ans, ils l’ont agrandi . Les nouvelles parcelles suivent les grosses défriches qui sont faites sur le Calisso. Dans les virages qui vont à la cave, de l’autre côté, un peu plus bas, il y a 40 hectares qui ont été gagnés sur le maquis. Moi-même, j’ai planté 3 hectares sur le maquis de chênes verts. C’est des vieilles vignes qu’il y avait là il y a 40 ans ; il y a une autre parcelle qui est aussi moitié vigne, moitié maquis. On aménage un peu plus, avec les moyens mécaniques qu’on a, on peut déplacer les montagnes. A l’origine, c’était des argiles compressées. En se décomprimant, ça redevient de l’argile.

Le RimberlouLe Rimberlou : Marsanne cueillie très mûre, à point, doré, sans bois (j’en fais de moins en moins). La maturité intervient quand on commence à voir des signes de plissement des baies (phase de déshydratation).

Le domaine Rimbert : 20 ha de vignes en production, 3 ha de jeunes vignes. Créé en 1996 à partir de vignes qui étaient en coopérative et que j’ai reprises. J’ai commencé progressivement :  200 hl, puis 300, puis 500 pour en arriver aujourd’hui à 700 hl environ, soit 80 000 à 90 000 bouteilles par an, principalement du rouge, accessoirement du blanc. D’ici un an ou deux, j’essaierai de construire un blanc : un blanc ça se construit, alors qu’un rouge, c’est plus le reflet du terroir, c’est plus spontané. Parce qu’il n’y a pas de tradition de grand blanc dans la région. Le climat portant plutôt sur les rouges, il n’est pas facile d’entretenir la diversité. J’ai quelques idées que je vais mettre en pratique : des assemblages et des cépages un peu oubliés, comme le bourboulenc ou le terret gris ou blanc. Le terret amène de l’acidité, de même que le bourboulenc ou éventuellement le carignan blanc (sauf si on les cueille mûrs).
 Donc : 20 ha, 4,5 à 5 employés (moi compris), 3 dans les vignes, 1 à la cave, à la mise en bouteilles et l’expédition, et moi, PDG, qui regarde la vendange sur les écrans et qui fais le monarque. Je suis le bouche-trou dans les vignes, je supervise tout, je fais encore des opérations à la cave et, malheureusement, de plus en plus de bureau. Export, douanes, administration, montage de dossiers, financement. Pendant les trois premières années, j’ai fait, dans l’ordre : d’abord seulement les vignes, puis la cave, les commandes, l’administratif et la gestion du personnel. Petit-à-petit, il m’a fallu déléguer, le but étant de trouver une secrétaire commerciale qui me remplace un peu, mais ça ne peut guère se faire du jour au lendemain : je suis le seul au courant de tous les clients.
Dans les vignes, faire de l’agriculture raisonnée, diminuer les rendements. Pour le carignan et le cinsaut, on n’obtient des choses concentrées que si l’on arrive à diminuer le rendement. Le grenache doit être très aéré pour éviter la pourriture. La moyenne de la région est de 4000 plants à l’hectare, compte tenu des disponibilités en eau. L’appellation limite les rendements à 58 hl/ha, 65 dans les très bonnes années, moi je tourne autour de 35 à 48 hl/ha, ce qui est peu, mais je considère qu’au-delà on perd en qualité.

Travers de MarceauLes Travers de Marceau 2002
Léger, vin des copains.
Pas de stock parce que pas de place
Vin de prix abordable, naturel, pas passé en bois (pas le temps)Mas au Schiste

Le Mas au Schiste 2001
Robe jus de cassis.
Équilibré, bonne tenue en bouche, acidité.
Le 2002 est en barrique pour 60% et en cuve pour 40%.
 

Carignator 1erCarignator 1er : carignan
Vin assez costaud, « bûcheron en robe du soir »
Couleur : « noircisseur de dents »
Tout est confituré : cerises à l’eau de vie
Les grappes ne sont pas éraflées : on a les caractéristiques de macération de grappes entières.
Des tanins qui marquent en fin de bouche.
Dit 1er car le premier d’une série, je compte en faire d’autres.