mise à jour le 12
Décembre 2005
VISITE DE LA
SNECMA À VERNON
LIEU DE FABRICATION DES MOTEURS D'ARIANE
(NOTAMMENT)
Organisée par
Planète Sciences IdF
Le Vendredi 25 Novembre 2005
Photos : Pierre
François Mouriaux principalement, la SNECMA et JPM pour l'ambiance. (photos avec
plus ample définition sur demande pour ceux qui le
souhaitent)
Texte : merci à
Vincent Coquet et à Éric Lemaître de Véga qui sont les principaux contributeurs
de ce rapport.
BREF COMPTE RENDU
En introduction je
me permets juste de signaler ce que personne n'a fait (surprenant) que si toutes
les fusées lancées ou moteurs développés par la Snecma (ex SEP) ont un nom qui
commence par V (Véronique, Vulcain, Vinci, Viking ..) c'est le V de
Vernon!!
De Vincent COQUET
:
Dix huit personnes
des associations Planète Sciences et Véga avaient fait le déplacement à Vernon,
le 25 novembre 2005, malgré le temps froid et neigeux.
Une partie des
participants de l'Association Véga de Plaisir s'étaient donnée rendez vous
devant le Mac Donald de Plaisir où nous avons immortalisé cet instant. (malgré
le signe au sol nous ne sommes pas handicapés!!)
Mr Michel
Muszynski, chargé de Communication à la SNECMA, nous attendait pour une
présentation des activités du groupe SAFRAN et plus particulièrement du site de
Vernon, suivi d’une visite commentée du musée de l’établissement et de l’un des
points de test des moteurs ARIANE.
Création de la SEPR (Société d'Études de
Propulsion par Réaction) en 1944
Création de la LRBA (Laboratoire de
Recherches Balistiques et Aérodynamiques) en 1946, avec incorporation de
quelques dizaines d’Allemands des équipes de von Braun du centre de Pennemünde
(cf. exposé de JP Martin).
SEPR et LRBA créent la SEP en
1969
La LRBA est recréée en 1971, tandis que la
SEP est achetée par la SNECMA en 1997.
SAGEM et la SNECMA fusionnent en 2004 pour
devenir SAFRAN.
10 Milliards d’Euros de CA en 2003-2004
dont 3 pour la partie SNECMA.
Fabrique, les bonnes années, jusqu’à 1.000
moteurs CFM56 pour BOEING.
10 Millions d’Euros par moteur
vendu.
56.000 personnes dont 46.000 en Europe,
dont 41.000 en France, dont 1200 à Vernon.
Le site de Vernon conçoit, réalise et
commercialise des moteurs de propulsion spatiale.
La concurrence est forte (huit autres
sociétés), les marges commerciales sont faibles, le personnel a dû être
réduit.
Un tiers du marché en 2003-2004 (un peu
moins en 2004-2005).
Ariane 5 embarquait 5 tonnes de fret
initialement. Ariane 5 ECA en embarque à présent 10.
Le site de Vernon a conçu les moteurs HM7
puis VINCI des 2ièmes étages et les moteurs VULCAIN puis VULCAIN2 des
1iers étages des lanceurs ARIANE.
Pour plus de détails, se connecter aux
sites Internet suivants :
Débit massique des
liquides
(tonne.mn-1)
x
Vitesse des gaz expulsés (m/s1 ) x
1/60
--------------------------------------------------------
Poussée
(kN)
Les ergols sont
des produits (toxiques) qui réagissent entre eux spontanément, sans qu’il soit
besoin d’allumeur (un point chaud).
UDMH : unsymmetrical
dimethylhydrazine- (CH3)2NNH2
Exemples de couple
d’ergols :
·
Alcool
Ethylique - Oxygène liquide
·
Acide
Nitrique - Essence de Térébenthine
·
Kérosène -
Acide Nitrique
·
UDMH -
Peroxyde d’Azote
N’essayez pas
vous-même !
VISITE DU MUSÉE DES MOTEURS
FUSÉES
|
|
Réservoirs
d’ergols de 100 m3
3 bars de pression dans les réservoirs, 80
bars de pression à l’injection des ergols.
11.000 tonnes/mn de débit
massique.
Gaz expulsés à
3.500 °C
Parois de la tuyère à
1.000 °C
3 Gigawatts dans la chambre de combustion
d’un volume de 50 litres pendant 600 secondes.
L’acier de la tuyère fond à 1.300 °C,
l’aluminium de la chambre à 700 °C.
Quelques problèmes techniques à résoudre,
non ?
La pompe d’alimentation est à turbine et
entraîne, sur le même axe, la pompe UDMH, la pompe Peroxyde d’Azote et une pompe
à Eau.
L’eau est l’élément qui sert à produire le
gaz d’entraînement de la turbine. La vapeur d’eau est créée dans une chambre de
combustion annexe.
Les deux ergols sont injectés via des
conduits, en anneau autour de la chambre de combustion, percés de nombreux
orifices d’injection.
La chambre de combustion est refroidie par
l’écoulement, le long de la paroi convergente, d’un excès volontaire d’UDMH à
l’injection.
Le conduit divergent de la tuyère est
protégé de la chaleur par une couche d’oxyde de zirconium (blanc) ainsi que par
l’écoulement de l’UDMH excédentaire.
Ce mécanisme de refroidissement n’est pas
suffisant pour les moteurs à hydrogène (débit de 100.000
tonnes/mn).
La composition du mélange est régulée
mécaniquement en amont de la pompe par un double piston déplacé par la
différence de pression en sortie de la pompe, entre les deux ergols. Ce piston
est solidaire d’un pointeau qui, selon le sens de déplacement du piston, va
obturer plus ou moins le canal d’alimentation de la pompe
UDMH.
Moteur à hydrogène liquide (-250 °C /
-21 °K) et Oxygène liquide.
L’amorçage de
la réaction nécessite un allumage pyrotechnique.
A ces températures, les métaux sont près
fragiles, les joints polymères sont fragiles et cassants. En conséquence, pas de
joints ! Les raccords se font métal sur métal, avec montage en salle
blanche pour éviter toute rayure ou poussière qui pourrait être une amorce de
fuite.
L’Oxygène, au contact du très grand froid,
se contracte et crée un phénomène de cryopompage qu’il faut
maîtriser.
Les 150 bars de pression pour l’injection
de l’Hydrogène et de l’Oxygène sont obtenus grâce à une pompe d’injection
comportant deux axes parallèles de pompes. Chaque axe supporte deux pompes, mais
un seul est moteur (côté Hydrogène) et entraîne le second (côté
Oxygène).
La pompe est entraînée par 2 turbines à
aube, tournant à 60.000 tours/mn sur l’axe de pompe de l’Hydrogène. Une série
d’engrenages entraîne l’autre axe de pompe (pour l’Oxygène) à une vitesse de
rotation 5 fois inférieure, afin de respecter les conditions stochiométriques du
mélange, sachant que l’Oxygène est 5 fois plus lourd que l’Hydrogène
.
L’étanchéité de la pompe est assurée par
des joints en graphite et tout danger de contact (et réaction) entre l’Hydrogène
et l’Oxygène est écarté par une atmosphère d’Hélium sous pression. Les
roulements à bille qui doivent travailler, côté Hydrogène, et en amont de la
pompe à température ambiante au démarrage et à -250°C en fonctionnement, sont
des roulements obliques, dont les chemins de roulement sont recouverts d’une
substance top secrète, de type Téflon.
Le moteur de pompe doit résister à des
efforts mécaniques extrêmes, tant axiaux que transversaux, en régime établi
comme en régime d’accélération ou de décélération. En outre, le gradient de
température sur l’axe de la pompe à Hydrogène est de 1.000°C (de -250°C à
+770°C) sur une longueur de 30 cm environ.
Voir animation du moteur HM7B en flash sur
le site
Snecma.
Le moteur utilise la vapeur d’eau créée au
contact de l’Hydrogène qui a servi à refroidir les tuyères et retourne du
circuit de « régénération » à une température de l’ordre de
350 °C.
L’Hydrogène de régénération (i.e. de
refroidissement) circule dans la cavité formée par la double paroi des
tuyères.
C'est le nouveau moteur du deuxième étage
des nouvelles Ariane.
Particularité : le divergent (le cône de
sortie) est déployable (pour prendre moins de place) et en matériaux
composites.
Voir animation du moteur Vinci en flash sur
le site
Snecma.
C'est le moteur principal de la Fusée
Ariane 5.
C'est un moteur cryogénique utilisant H2 et
O2 liquides.
Une nouvelle version de ce
moteur permettra de mettre une tonne de plus en
orbite.
Voir simulation
du moteur Vulcain.
Article sur le moteur
Vulcain.
|
|
On voit sur la photo de gauche les
turbopompes et une coupe du moteur fusée.
Sur la photo de droite le déflecteur de jet
sur la tuyère servant au guidage de l'engin.
C'était une fusée révolutionnaire pour
l'époque, elle a permis le démarrage de toute l'industrie astronautique
mondiale.
À la fin de la guerre, la société (qui
était le LRBA en 1946 Laboratoire de Recherche en Balistique et Aérodynamique)
"récupère" quelques ingénieurs allemands de l'équipe à Von Braun ainsi que
quelques fusées V2, ce sera le point de départ de cette
industrie.
Les ergols utilisés par la V2 étaient les
deux suivants :
·
Alcool
Éthylique ;
·
Oxygène
liquide.
Le moteur de compression fonctionnait quant
à lui à l’Eau Oxygénée et au Permanganate de Potassium.
Sur ce type de moteur, le flux de
régénération des tuyères était constitué par apport d’Alcool
Éthylique.
C'est la fusée Véronique qui est le
successeur du V2.
Exploité dans
le désert algérien pour le lancement de sondes atmosphériques (et des premiers
êtres vivants - i .e. un rat), ce lanceur était peint en damier rouge et
blanc pour pouvoir être repéré facilement depuis un avion, lors de la phase de
récupération des éléments de la fusée.
C’est ainsi qu’Hergé a choisi les couleurs
de la fusée de Tintin dans : On a marché sur la
Lune.
Ce premier lanceur de la LRBA (1949)
fonctionnait à l’Acide Nitrique et à l’Essence de Térébenthine. Les réservoirs
étaient sous pression, à 20 bars.
Ce lanceur a permis de tester différentes
techniques :
·
circuits
régénératifs ;
·
générateurs
de gaz ;
·
etc.
La version A de ce lanceur était une
Véronique, en plus grand.
Il sera utilisé le 26 novembre 1965 pour
lancer le satellite A1, 150 kg, rapidement rebaptisé :
Astérix.
La version B de ce lanceur fonctionnait au
Peroxyde d’Azote et à l’UDMH.
Dans le projet EUROPA, chaque pays européen
était responsable d’un étage de la fusée. La France avait en charge le
2ième étage. Faute de maîtrise d’œuvre globale, le projet n’aboutira
jamais. De nombreuses difficultés au niveau du respect des interfaces entre
étages de la fusée interdiront de mener ce projet à son terme
(Europa3).
Cet échec donnera naissance au projet
ARIANE.
En 1969, le HM4 est le premier moteur à
Hydrogène, non américains.
Les armées françaises et Suisse utilisent
des réacteurs au Kérosène et à l’Acide Nitrique, utilisant l’énergie du moteur
de l’avion pour mouvoir la pompe d’injection.
Ces réacteurs servent, pendant 1,5 à 2
secondes, le temps du décollage. Cela est utile aux pilotes suisses pour
franchir les montagnes.
16 hectares de
superficie.
280 ingénieurs et
techniciens.
Leurs principales préoccupations
sont :
·
la
fiabilité ;
·
le
poids.
300 personnes.
Réalisent les pièces les plus
sophistiquées.
Le reste est sous
traité.
Techniciens BAC professionnel et BTS
travaillent dans une salle blanche, légèrement pressurisée. Un pont roulant
permet de déplacer les pièces. Fin du fin : des aspirateurs suivent le pont
roulant pour avaler toute limaille de fer qui pourrait se former le long des
rails.
Le montage nécessite environ 10 semaines au
total pour un propulseur, dont le cycle de fabrication est au total de 24
mois.
Vernon a une capacité de production de 20
propulseurs par an.
Avec son contrat pour 30 VULCAIN et
VULCAIN2, Vernon a un plan de charge pour les 5 à 6 ans à
venir.
Les pièces sensibles (jusqu’aux billes de
roulements) sont suivies tout au long du cycle, via un fichier
informatisé.
Les opérations de montage sont effectuées
conformément à un descriptif de montage et leur exécution est consignée,
nominativement sur des fiches qui accompagnent les fiches
descriptives.
Chaque pièce montée est ensuite placée dans
un container rempli à l’Azote (pas d’humidité, pas d’oxydation), dans l’attente
de son assemblage.
Après assemblage, les moteurs sont mis au
banc d’essai.
Le propulseur complet est enfin placé dans
un container rempli d’Azote sec, dans l’attente de sa
livraison.
Remarque : un réel danger existe avec
l’Azote, inodore, indolore mais mortel (NDLR : fixation sur l’hémoglobine
du sang ?).
Ce centre date des années 40. Son rôle est
de déterminer avec grande précision l’impulsion spécifique des propulseurs,
rapport de la quantité de poussée par la quantité d’ergols consommée. En effet,
sur les 700 tonnes de la fusée ARIANE, quelques pourcents seulement représentent
la charge utile emportée (10 tonnes maximum). La mesure de l’impulsion
spécifique permettra de déterminer la quantité d’ergols à charger dans le
lanceur par rapport à la charge à lancer.
Les principaux Points Fixes (PF) du centre
sont les suivants :
·
PF 41 : essais des
HM7 ;
·
PF 52 : essais des VINCI et turbo
pompes ;
·
PF 50 : essais des VULCAIN et
VULCAIN2.
Les essais sont utiles en phase de
développement, lors de la qualification des nouveaux propulseurs et pour
vérifier la non dérive de la fabrication par rapport aux tests faits en
qualification (sous-traitance).
Les phénomènes de perte de charge dynamique
lors des arrêts et démarrages sont également testés. Cela nécessite de placer,
comme dans la réalité, le réservoir d’Oxygène liquide au dessus du réservoir
d’Hydrogène liquide.
Il permet d’expertiser les pièces
fabriquées par les sous traitants, mais aussi les fluides et métaux
achetés.
Il est équipé d’instruments permettant
d’effectuer de nombreux tests concernant le fonctionnement d’un propulseur dans
l’espace.
Exemples :
·
l’effet des
radiations cosmiques sur les matériaux ;
·
le
décollement du jet dans le divergeant de la tuyère : le divergeant des
propulseurs doit être plus long dans le vide que dans l’air (problème détecté
sur les VIKING4).
Un contrat RENAULT permet de faire des
recherches sur le moteur automobile à Hydrogène.
Une grande partie de la production
européenne d’Hydrogène liquide est consommée par l’industrie
aérospatiale.
Ces fluides sont stockés dans de grandes
citernes à l’air libre. Tout un réseau de canalisations souterraines alimente
les différents Points Fixes (PF) du centre d’essai qui peuvent alors stocker les
fluides nécessaires avant les essais et s’isoler du réseau pour la durée des
essais.
Essai d'un moteur
Vulcain sur une plate-forme d'essai. (Photos SNECMA)
Le déroulement
d’un essai est fixé par des procédures que les ingénieurs du poste de
commandement exécutent sous la direction du directeur de tir (comme pour un tir
réel).
Les grandes phases
d’un essai sont les suivantes :
·
Essai à vide
des séquences d’ouvertures et de fermeture des
vannes ;
·
Mise en
température des lignes (on remplit les réservoirs) ; le moteur doit être
froid pour ne pas avoir formation de bulles due au réchauffement des liquides,
ce qui provoquerait le phénomène de cavitation dans les pompes
d’injection.
·
Mise à feu et
essai pendant une durée égale à 2 fois le temps de vol
réel.
Il est possible
d’effectuer un essai de propulseur tous les 3 jours, au mieux. En qualification,
le temps d’analyse et de modification des éléments en test porte ce temps à 1
semaine.
En cas d’incident
sur un PF ou de forte cadence de production de production, les PF d’autres
centres d’essai sont utilisés (Heilbronn près de Stuttgart pour les VULCAIN
d’ARIANE).
60 m de haut, dont 23
enterrés.
30.000 tonnes de béton et 300 tonnes de
charpente.
Réservoirs de 600 m3 d’Hydrogène et 200 m3
d’Oxygène liquides.
25.000 Nm3 de gaz de
servitude.
Débit d’eau de 1,5 m3.s-1 pour le
refroidissement du déflecteur.
900 organes et composants
fluides.
500 commandes et 600 voies de
mesure.
50.000 points d’acquisition par
seconde.
80 tonnes de poussée.
900 secondes par essai (600 secondes en
nominal).
Souvenir d'une
très intéressante visite.
D'Éric
LEMAÎTRE
Journée de
visite : à La SNECMA Moteurs à Vernon le 25 novembre
2005
Parti du Mc Donald
à Plaisir, nous étions neuf personnes de Véga à nous être déplacées à Vernon.
Cette sortie a été
organisée par Planètes Sciences que nous avons rejoint sur place.
Deux types de
centres sont bien distincts, le centre administratif et technique et le centre
d’essai.
La visite a
commencé par le premier où l’organisateur nous a présenté la société SNECMA, son
organisation et ses activités.
Il nous a montré
les différents moteurs dans le hall d’exposition. Un car, mis à disposition par
Planètes Sciences, nous a amené dans un second bâtiment, le hall de montage pour
y voir une salle blanche hermétiquement protégé de l’extérieur. Puis nous avons
quitté le centre administratif et technique pour y rejoindre le centre d’essai
PF 50, où nous y avons vu la salle de commande, puis un modèle de moteur Vulcain
2 dans sa salle d’essai.
Textes et photos
du site de la SNECMA
Snecma Moteurs, motoriste aéronautique et
spatial de niveau mondial offre une large gamme de systèmes propulsifs. Il
conçoit et produit des moteurs civils leaders dans leurs créneaux et des moteurs
militaires au meilleur niveau technologique mondial. En matière spatiale, Snecma
Moteurs, chef de file de la motorisation du lanceur européen Ariane, développe
et produit des systèmes propulsifs et des équipements pour lanceurs, satellites
et véhicules orbitaux.
Snecma Moteurs bénéficie de la
synergie du groupe Snecma, acteur de premier plan international dans le domaine
aéronautique et spatial. Seul groupe à maîtriser un ensemble aussi complet de
technologies de propulsion, Snecma est également au premier rang mondial ou
européen des équipementiers aéronautiques et spatiaux.
L'appartenance à
ce groupe leader de dimension internationale permet à Snecma Moteurs de mieux
connaître ses clients et d'offrir des solutions optimisées à leurs
besoins.
3 domaines d'activités
:
moteurs civils (70%), moteurs militaires (20%) et moteurs spatiaux
(10%).
8 sites de production : Gennevilliers, Evry-Corbeil, Villaroche
Nord, Villaroche, Vernon, Le Creusot, Istres, Kourou
Chiffres d'affaires
2003 : 2 633 M Euros (chiffre d'affaires consolidé incluant CFM SA, CFM Inc.
et Shannon Engine Services). Pour l’ensemble SAFRAN dont dépend Snecma depuis
cette année, le chiffre d’affaire a un total d’environ 10 000 M Euros.
Effectifs : plus de 10 000 salariés
L'établissement Snecma Moteurs
de Vernon (Eure) dispose de tous les moyens et compétences pour concevoir,
développer, produire et commercialiser les moteurs à ergols liquides pour
lanceurs de satellites, notamment pour le lanceur européen Ariane. Il est
rattaché à la Division Moteurs Spatiaux de Snecma Moteurs. Quelque 1200
personnes y sont actuellement employées.
Snecma Moteurs travaille
notamment sur la propulsion d'Ariane 5 : les moteurs actuellement en production
sont le Vulcain 2 (étage principal) et le HM7B (étage supérieur), qui cèdera la
place en 2009 au Vinci®, actuellement en développement. Ces moteurs,
dits cryotechniques, utilisent de l'hydrogène et de l'oxygène liquides. Snecma
Moteurs maîtrise cette technique depuis plus de 40 ans. Les bancs d'essais des
moteurs sont implantés sur le site de Vernon, sur une zone de 116
ha.
Par
ailleurs, les savoir-faire et outils industriels mis en place à Vernon sont
proposés à de nombreuses entreprises en dehors du secteur spatial dans le cadre
de la gamme de services que Snecma Moteurs propose à
l'industrie.
L'établissement de Vernon compte parmi les sites industriels
les plus importants de Haute-Normandie. A ce titre il est fortement impliqué
dans la vie économique de la région :
Les actions collectives Snecma
Normandie 2005 et AGIR permettent aux PMI régionales d'avoir accès aux
compétences et services de Snecma Moteurs en bénéficiant du soutien de l'État et
de la région. Snecma Moteurs est également membre de la filière aéronautique et
spatiale de Haute-Normandie.
Quelques dates de l’histoire
de cet établissement :
1946
:
création à Vernon du LRBA, Laboratoire de Recherches en Balistique et
Aérodynamique
1969
:
création de la SEP (Société Européenne de Propulsion) regroupant la SEPR
(Société
d'Étude de la Propulsion à Réaction) et la division « Engins et
Espace » de SNECMA
1971
:
la partie industrielle du LRBA rejoint la SEP.Premier essai à feu du moteur
Viking.
1979
:
premier essai en vol d'Ariane 1 (L01).
1988
: premier vol Ariane 4.
1990 : premier essai à feu du moteur
Vulcain.
1997
: Snecma absorbe la SEP.
1999
: la division SEP devient la Division Moteurs-fusées. livraison du 1000ème
moteur Viking. premier vol commercial d'Ariane 5.
2000 : Snecma
Moteurs est créée : elle regroupe certaines activités industrielles « moteurs »
de
Snecma, dont la Division Moteurs-fusées. 100ème vol d'Ariane 4.
2002
: la Division Moteurs-fusées devient la Division Moteurs Spatiaux.
2003
: dernier vol d'Ariane 4.
La
propulsion spatiale
Snecma
propulsion solide
La
nouvelle société, Snecma Propulsion Solide, filiale à 100% de Snecma est
spécialisée dans la conception et la production de moteurs à propergols solides
(programme civil Ariane 5, programmes militaires M45, M51 et tactiques) et de
composites thermostructuraux pour l'aéronautique, l'espace et
l'industrie.
Snecma
Moteurs est le principal motoriste
des lanceurs Ariane
Snecma Moteurs maîtrise
l'ensemble des technologies à ergol liquides. Sa compétence, ses moyens
industriels et techniques lui permettent de concevoir des systèmes de
propulsion, des moteurs et des équipements offrant le meilleur équilibre entre
performances, fiabilité et coût.
Snecma Moteurs dispose d'une large gamme
de moteurs adaptés à chaque type d'étage de lanceur.
La
famille des moteurs
Les moteurs
vulcains
Le
moteur Vulcain de 1 140 kN de poussée propulse l'Etage Principal Cryotechnique
(EPC) d'Ariane 5. Il fonctionne en vol pendant 575 secondes mais sa durée de vie
est qualifiée de 6 000 secondes et 20 démarrages. Il est alimenté par deux
turbopompes : une pour l'hydrogène liquide à double étage et une pour l'oxygène
liquide.
Le
moteur HM7B
Le
moteur HM7B a propulsé le troisième étage du lanceur Ariane 4. Il sera également
utilisé sur la version ESC-A du nouvel étage supérieur d'Ariane 5.
Le
HM7B de 64,8 kN de poussée est à flux dérivé, avec une turbopompe comportant une
ligne hydrogène haute vitesse (60 000 tr/min).
Le
moteur Vinci®
Le
moteur Cryotechnique Vinci® donnera à l'étage supérieur d'Ariane 5 un
surcroît de performance et une souplesse remarquable. D'une poussée de 180kN, et
fonctionnant en cycle expander, il permettra de porter à plus de 11 tonnes la
charge utile en orbite de transfert d'Ariane 5 mais autorisera également des
stratégies de mise en orbite améliorées, et de nouvelles missions pour le
lanceur, grâce à sa capacité d'allumage multiples en vol.
Vinci®
bénéficie de nombreuses technologies nouvelles qualifiées dans le cadre des
programmes de recherche et technologie, et qui permettent un coût de
développement et de production réduit.
Des
équipement spatiaux performants et innovants
Les
turbomachines
Snecma Moteurs développe
des pompes et turbopompes, compactes, avec de très bons rendements et
d'excellentes performances en cavitation. Ces turbomachines sont conçues pour
être facilement industrialisables et comportent un minimum de pièces (ex :
turbopompe hydrogène du Vinci).
Les vannes
Les vannes sont
aussi des éléments importants pour la fiabilité des moteurs (en phase d'allumage
ou d'extinction ou en régulation). Snecma Moteurs développe différents types de
vannes (alimentation, injection chambre ou générateur) pour ses moteurs. Snecma
Moteurs se positionne avec son partenaire Techspace Aero (Groupe Snecma) comme
centre d'excellence en matière de vannes cryotechniques.
Les générateurs de
gaz
Snecma Moteurs conçoit et développe des générateurs de gaz pour ses
moteurs, avec notamment un générateur hydrogène-oxygène à allumeur pyrotechnique
particulièrement fiable.
Les liaisons pneumatiques et
fluides
Snecma Moteurs développe d'une part les liaisons ombilicales
pneumatiques et fluides de tous les étages d'Ariane 4, et d'autre part les
plaques à clapets du nouvel étage supérieur cryotechnique
d'Ariane
5.
Les systèmes
correcteurs POGO
Snecma Moteurs a développé les systèmes correcteurs
d'effet POGO (systèmes permettant le calcul des oscillations). Ces systèmes
équipaient les propulseurs des premier et deuxième étages d'Ariane 4 et équipent
désormais l'étage principal cryotechnique
d'Ariane 5.
Les systèmes de
pressurisation
Snecma Moteurs est aussi un spécialiste des systèmes de
pressurisation. Snecma Moteurs est le seul motoriste à avoir développé, avec Air
Liquide, un système de pressurisation de réservoir à base d'hélium liquide,
léger, peu encombrant et économique. Ce système équipe l'étage principal
cryotechnique d'Ariane 5.
Snecma
Moteurs
maîtrise toutes les étapes de la vie d'un moteur fusée à ergols liquides, de la
conception du produit à l'analyse des vols. Sur le site de Vernon, Snecma
Moteurs dispose d'un important bureau d’étude, d'un laboratoire, d'ateliers de
production performants ainsi que de nombreux moyens d'essais (dont 4 bancs
moteur, un à ergols stockables et trois à ergols
cryotechniques).
Pour le
lanceur Ariane 5
Caractéristiques
techniques | ||||||||||||||||||||||||||||||||||
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De cette journée,
nous remercions vivement SNECMA MOTEURS, Planètes Sciences, l’organisateur et
animateur ainsi que Jean-Pierre Martin pour leur gentillesse, leur accueil et
leur connaissance.
POUR
ALLER PLUS LOIN
Historique du site et de la société
La
Phototèque Vernon
La propulsion
spatiale par le Snecma : très clair.
Les ergols
liquides par Educnet :
Galerie
ESA de différents lanceurs principalement français : =
Bon ciel à
tous
Jean Pierre Martin
http://www.planetastronomy.com/