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Nazaré |
Les
azulejos
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La
côte, souvent rocheuse et tourmentée, s’apaise à Nazaré
en une longue plage de sable doré qui accompagne la ville basse
(A
Praia) jusqu’au nouveau port de pêche, au sud, qui accueille
désormais les bateaux qu’on échouait autrefois sur la plage
au moyen d’attelages de bœufs. Elle est sous le regard de la ville haute
(O
Sitio), O
Sitio a le charme des vieux villages, avec son église, sa mairie,
ses boutiques qui bordent sa grand-place aux petits pavés, si chers
aux Portugais qu’ils en mettent partout et les agencent soigneusement en
motifs géométriques, et aux lampadères cierges chapeautés
dont la lumière prend peu à peu le relais de la lueur faiblissante
du crépuscule. A Praia a laissé le tourisme prendre
la place de la pêche : le front de mer est devenu celui d’une ville
balnéaire, avec ses hôtels, ses restaurants, ses boutiques
d’articles de plage et de cartes postales. Le
soir, les pêcheurs, hommes secs en chemises à carreaux et
à la casquette, sortent prendre le frais face à la mer en
petits groupes; les femmes, quelques unes encore en costume noir traditionnel
recouvrant de nombreux jupons dont les franges colorées volettent
au gré des pas, déambulent de leur côté. Tous
sont plongés dans des conciliabules animés et font mine d’ignorer
les touristes.
Il
fait nuit noire quand nous arrivons à l’hôtel Cristal, en
bord de mer, à Vieira Praia, à une trentaine de kilomètres
au nord de Nazaré, où la plage est immense et belle, bordée
d’infrastructures touristiques très provisoirement encore parcimonieuses.
L’hôtel est récent, sa façade jaune et blanche en gradins
s’accorde avec le site, mais son agencement i |