Porto, la ville 

Les azulejos
L'architecture religieuse
PORTO, la ville
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Le coq de Barcelos
Fatima
Nazaré
Le marché de Setubal
Lisbonne

Bibliographie
 

 

Mardi 24 septembre 2002 vers 14h, nous atterrissons à Porto.
A la descente de l’avion, l’aéroport international Francisco Sacarneiro paraît d’aspect un peu provincial : peu étendu, avec un bâtiment tout en longueur sur un niveau. Les accès aux avions se font en car ou à pied. Mais, dès les portes franchies, s’offre un spectacle que nous reverrons un peu partout et qui donne le ton du Portugal d’aujourd’hui : le terminal est en plein chantier. Un grand calicot couvre l’un des murs de la vaste salle d’enregistrement : 

Aujourd’hui , l’accueil est encore un peu sommaire,
mais bientôt vous serez accueillis comme des princes.
 
A la sortie, nous rejoignons notre bus stationné sous une rocade d’accès en cours de finition juchée sur d’impressionnantes arcades en béton. Je suppose qu’elle desservira un futur second niveau du bâtiment, dommage qu’on n’ait pu voir une maquette de l’ensemble fini.
Pour rejoindre la ville de Porto, le bus emprunte une autoroute. Le Portugal est un pays moderne : pendant toute la semaine, la plupart de nos itinéraires emprunteront des auto­routes qui sillonent l’ensemble du territoire. Pour l’instant, la modernité est confirmée par la traversée d’une zône industrielle, avec des usines chimiques pas encore vraiment soucieuses d’écologie, du moins en ce qui concerne l’odeur, et par le fait que nous avançons au pas : les embouteillages sont aussi bien que chez nous. En ville, encore des chantiers importants : le métro, un nouvel opéra, un projet de réimplantation du tramway, dont une ligne parcourt le front de mer et les quais.
 
Le centre de Porto, qui occupe la rive nord du fleuve Douro près de son estuaire (l’autre rive est occupée par la ville de Vila Nova de Gaia) a une topographie qu’on retrouve chez beau­coup de villes portugaises, et en particulier Lisbonne : tout est en pente, les rues étroites montent en serpentant ou suivent les courbes de niveau. Tout cela, agrémenté de sens uniques, parsemé de chantiers de travaux publics, encombré de véhicules en stationnement, forme un lacis impossible, cauchemar de l’automobiliste et pire, du conducteur de bus touristique. Le Douro est franchi par plusieurs ponts, dont deux modernes, dont les arches de béton s’élancent audacieusement au-dessus du fleuve. Mais les plus impressionnants sont les deux ponts historiques, tout en métal : l’élégant pont Maria Pia, œuvre de Gustave Eiffel, achevé en 1877, et surtout le pont D. Luis, aux deux tabliers superposés, construit en 1886 par une soci­été belge, symbole de la ville. « Porto a couché ses tours Eiffel à l’horizontale, elles lui servent de ponts » s’émerveillait Paul Morand en 1962.
 

Le pont D. Luis
La gare occupe une position centrale ; on s’étonne de voir comment les Portugais ont réussi à amener les lignes de chemin de fer au beau milieu d’un site aussi accidenté et aussi encombré ; nous verrons le même genre d’exploit à Sintra; le train semble être un moyen de transport très apprécié dans ce pays, les petites lignes n’ont pas l’air de disparaître au même rythme qu’en France. 
Comme partout au Portugal, la ville ne manque pas d’églises, dont la cathédrale, église-forteresse du 12e siècle, qui occupe une position élevée offrant un joli point de vue sur la ville, et l’église Sáo Francisco, proche des quais, dont la sévérité de l’aspect extérieur ne laisse en aucun cas deviner l’aveuglante richesse de sa décoration intérieure : toute la surface, murs et voûtes, jusqu’aux moindres recoins, est recouverte de dorures. Est-ce de peur de choquer que les photographies y sont interdites ?
 

Façade

Dorures (d'après carte postale)
Eglise Sáo Francisco